Quand mes élèves de 6ème arrivent en "atelier contes", je leur demande de ne pas sortir leurs affaires : c'est une façon simple de marquer la différence entre l'atelier et une heure de cours plus traditionnelle. Je distribue un conte plastifié par élève et je dépose un dictionnaire par table. Les élèves ont 10 minutes pour lire leur conte (et le relire s'il est court) et pour chercher les mots inconnus dans le dictionnaire.
Quand les élèves ont fini leur lecture, je leur distribue la fiche d'activités portant sur le conte lu. Je ne leur donne pas tout de suite leur carnet car je veux qu'ils lisent d'abord les diverses activités proposées. Ils disposent de 5 minutes pour choisir les activités qu'ils préfèrent, commencer à chercher et à réfléchir avant de se lancer.
Ensuite, je distribue les carnets. (En effet, les élèves ne les emportent pas à la maison : je suis ainsi sûre qu'ils ne les égarent pas ni ne les oublient). Les élèves ont alors 25 minutes pour travailler. Je rappelle au tableau les premières choses à faire : écrire en haut de la page le titre du conte et indiquer son auteur ou à défaut son origine.
Les élèves travaillent en autonomie, mais ils m'appellent sans arrêt pour être aidés ou me poser des questions. Je circule dans les rangs pour vérifier que le travail avance, donner des conseils et répondre aux sollicitations. J'encourage les élèves à mettre de la couleur, à soigner la présentation, à diversifier les calligraphies, à faire preuve d'inventivité dans la présentation de leurs réponses, à illustrer leur travail... Pour avoir une idée du résultat, je vous invite à jeter un oeil à ces extraits des carnets de mes élèves.Je mets à leur disposition une boîte de matériel commun ; elle contient des feutres, des crayons de couleurs, des stylos de couleurs, des ciseaux cranteurs, des emporte-pièces, etc. Les élèves ont le droit de se lever pour emprunter le matériel, mais souvent ils préfèrent apporter leur propre matériel pour être plus autonomes.
J'annonce la fin de la séance 5 minutes avant la sonnerie. C'est le moment de ranger :
Je désigne pour ces taches des élèves différents à chaque séance. (Cependant, étonnamment, ce ne sont pas les volontaires qui manquent !)
Pendant ce temps, les élèves échangent librement (et plus ou moins calmement... ) entre eux : ils se montrent leur carnet, donnent leur avis sur le conte qu'ils ont lu, se donnent des conseils... Quant à moi, en passant dans les rangs pendant qu'ils travaillaient avant, j'avais repéré quelques jolies pages soignées ou réussies : c'est le moment de demander à leurs auteurs de me prêter leur carnet pour prendre la page remarquée en photo. Ils ne sont alors pas peu fiers !
Quand retentit la sonnerie, les élèves sortent de la classe en déposant leur carnet sur mon bureau. J'y jette un oeil dès que j'ai un moment de libre, pendant la pause méridienne ou lors d'une récréation, et je note sur une feuille séparée quelques remarques à leur intention afin qu'ils améliorent leur travail, le soignent davantage, corrigent l'orthographe, etc. Je n'écris absolument rien dans le carnet des élèves. D'ailleurs, je n'évalue pas cette activité. Elle est distincte des heures d'enseignement plus traditionnel.